Mirror of Magic
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Renouer par le dialogue [PV Kubera]
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Renouer par le dialogue [PV Kubera] Hiueurj
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Sakuya Asano
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Sakuya Asano
Mer 17 Avr - 21:10

Renouer par le dialogue






Dans le ciel d’Orochi,l’homologue sphérique du Père resplendit. La clarté sélénite, comme son origine, ont laissé place a l’astre diurne dans le royaume des Dieux. Cette passation de pouvoir accomplie, les rues insulaires se sont éveillées. D’abord fébriles, les échos populaires se sont amplifiés à mesure que les marchands ont échauffé la possible clientèle. Dans tous les districts de la capitale à présent, l’économie s’apprête à connaître un nouveau jour florissant. Sur l’île ou dans la province, le savoir-faire de Kuro se monnaie à prix d’or tandis qu’on s’efforce de maintenir la quiétude nécessaire à l’aise dépensière. L’exercice est d’autant plus nécessaire dans la tanière des Huit car ceux-ci affectionnent tenter d’empoisonner leurs pairs en attaquant la richesse matérielle servant de sang à leur veine commerciale. Un jour viendra ou l’une des têtes s’élèvera au-dessus de ses pairs, soit-ce par sa rude diplomatie ou par l’effort de sa garnison. Mais ce jour n’est pas encore venu.

Le pilier de la garnison armée, que l’on pourrait voir comme la plus à même de réussir l’entreprise de domination, est bien loin de considérer la conquête de ses rivaux comme le sujet digne d’accaparer son esprit présentement. Ses doigts manient un instrument pointu avec toute l’adresse d’une maîtresse d’armes. Face à elle, la cible de ses coups voit son sang teindre sa peau immaculée à chaque contact concrétisé par l’extension du bras armé des Fujiwara. Nuances d’ocre et de verdure s’entremêlent sur le malheureux tableau que la Princesse sans Couronne dépeint de l’aurore forestière dont elle s’est faite assesseure dès lors qu’on l’eut expulsée du royaume des rêves.

Le prunier dont elle enlumine le feuillage est le havre ombragé ayant abrité sa contemplation de l’avènement solaire. Le petit écureuil dessiné à côté de ce contour humain est un rongeur ayant été intrigué par une présence si matinale dans la forêt. Tout inconscient qu’il fut de l’importance du spectacle pour la demoiselle de Kuro, l’animal est resté à ses côtés jusqu’à être effrayé par la réelle grandeur de cette occupante passagère. Ou bien est-ce l’appel d’un fruit à coque qui fut capable de l’attirer comme un aimant ? Dépourvue du langage animal, Sakuya n’a fait que remarquer la fuite de l’écureuil vers d’autres horizons. Elle-même, revigorée par une féerie aussi cyclique que privilégiée, aura choisie de l’huiler sur une toile.

La sérénité de son repaire ne pouvait de toute façon être troublée à pareil horaire. Ce rituel d’évasion avait permis à la jeune femme d’organiser le déroulé de sa journée au sein de sa psyché. Et puis qu’aucune affaire urgente n’allait accaparer sa matinée, cette dernière serait consacrée aux arts qu’affectionne tant la noble insulaire. La lame d’Eiji, si elle ne néglige aucunement la pratique martiale, juge tout aussi crucial le fait d’entretenir la finesse de son essence spirituelle. La peinture était un des nombreux rites par lesquels cela se concrétisait à ses yeux. Et tandis qu’elle songeait à bousculer ses habitudes en abusant de son pouvoir pour réclamer une leçon culinaire, une tierce personne quémanda la permission d’entrer dans son sanctuaire personnel. Ce petit jardin, externe a sa mansarde, représente le seul et unique lieu où la Princesse a expressément fait savoir qu’on ne devait la déranger. Aussi, l’audace d’un de ses subalternes lui fit dire, à raison, que la demi-journée à venir ne serait plus si libre qu’envisagé de prime abord. Le jeune soldat, autorisé à mettre un pied dans l’intimité de l’orpheline, annonça respectueusement le motif de sa venue.

Aussitôt, à la mention d’un dénommé Kai, les traits de la jeune fleur s’illuminèrent. Pour ce qui est du jeune guerrier, il serait remercié avec l’instruction d’autoriser le fameux invité à s’aventurer jusqu’au jardin secret. Par-delà une chambrée Kuroïte au style typiquement ancestral, ce modeste lopin de nature se veut être un endroit à l’abri de tous les pernicieux côtoyant la dissociée. Avec cet homme en particulier, les apparences étaient maintenues tout autant que la vérité pouvait être abordée. La jeune Princesse ne savait que peu de choses sur lui, mais avait saisi depuis longtemps qu’il entretenait tout autant de secrets qu’elle.

Enfin, elle ne pouvait se mentir à elle-même. Son statut actuel, clé de sa réussite future, était entièrement dû à cet homme. Lui qui l’a approchée, abordée et éduquée. Les précepteurs Fujiwara sont le summum de ce qu’on peut attendre de l’éducation à l’escrime Kuroïte actuelle. Kai, lui, en éclipse la majorité par le simple exotisme de son art. Cet exotisme repose tant dans la manière de l’employer que dans les valeurs véhiculées par sa pratique. C’est essentiellement du fait du wyvérien si la jeune femme de l’archipel a pu reproduire un simulacre du maniement dont s’enorgueillissait le défunt Shogun. C’est grâce à Kai que l’épéisme propre aux Asano à pu évoluer pour perdurer à travers leur dernière représentante. Et il ne s’agissait là que d’une seule des raisons poussant Sakuya à se considérer particulièrement redevable envers l’ancien assassin dont elle ignorait la condition auprès de son père. Elle ne le voyait qu’en tant que maître, possible conseiller, si toutefois elle devait régner un jour. Évidemment, il constituait aussi un de ses soutiens clés pour continuer d’aspirer à cette ambition.

C’est lorsqu’il s’annonça à son tour que le trouble s’empara de la sang bleu. Revoir son maître devrait l’enchanter autant que la jeune enfant restée dans son cœur peut s’en réjouir. Seulement, la culpabilité l’accable. Depuis qu’elle a obtenu ce statut privilégié auprès de son cousin, il n’est pas exagéré de dire que le silence est son unique communication avec Kubera. Le bretteur aurait donc toutes les raisons d’en vouloir à une ancienne élève ingrate, se coupant elle-même de ses racines une fois le succès désiré en mains. Cette image déplorablement dépourvue de gratitude n’est bien entendu pas le reflet de la reconnaissance éprouvée par la jeune fleur, qui espère donc par cette entrevue corriger le moindre malentendu, soit-il purement issu de sa surinterprétation de la situation. C’est pourquoi elle accueillera son invité d’une révérence avant de l’inviter à prendre place dans la verdure servant de refuge à la sang bleu.

Sakuya

« Messire Kai. Vous revoir après tout ce temps me cause grande joie. Je suis ravie de voir que vous êtes toujours aussi intègre qu’auparavant. »




Au milieu d'une séance de peinture, Sakuya reçoit la visite de son maître
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Mer 17 Avr - 23:03
Mon esprit pouvait se remémorer dans les moindres détails le dernier ordre que le Shogun m’avait donné. C’était d’une précision claire, limpide et cristalline. Je savais parfaitement ce que je devais faire. Il m’a sauvé la vie, alors je devais lui donner la mienne... mais pas dans un élan impulsif. Non, j’allais lui offrir chaque instant, chaque étincelle et chaque brasier que je pourrais allumer pour lui. Je devais protéger sa fille, protéger l’honneur… Et lorsque le moment serait venu, donner ma vie pour remettre le pouvoir du Tonnerre entre les mains de celui qui serait digne de le diriger.

Plus d’une fois, j’ai rêvé d’assassiner l’un des Huits… Mais cela aurait été une erreur pour de nombreuses raisons. La première est que tuer l’un des Huits mettrait les autres en alerte, rendant leur élimination encore plus difficile… L’autre problème était que le royaume était dans un équilibre fragile entre les Huits. La mort de l’un d’eux risquerait de déclencher une guerre de pouvoir à travers le royaume, mettant en danger de nombreux civils. Cela ne serait pas acceptable.

C’est pourquoi l’assassinat des Huits devait être planifié, préparé et exécuté si discrètement sous leur nez qu’ils penseraient que cela faisait partie d’une évolution naturelle de leur choix. Réussir un tel assassinat, l’élimination d’un royaume entier, n’était pas une tâche facile… Heureusement, j’avais encore beaucoup de temps devant moi et je préparais de nombreux atouts. L’un d’eux était l’enfant que j’avais juré de protéger, la descendante du Shogun et mon élève. Un enfant que je n’avais pas vu depuis un bon moment.

C’est donc lors de mon passage à Orochi que j’ai décidé de lui rendre visite dans son repaire personnel. Bien sûr, j’ai évité de m’introduire en contournant les gardes. Je le pouvais, mais… Si je voulais préserver mon identité secrète, il valait mieux éviter de la révéler par mes actes. C’est donc avec respect, politesse et une démarche noble que je me suis présenté à la porte d'entrée. Un garde m’a abordé et je lui ai demandé directement si mademoiselle Mangetsu serait disponible pour me recevoir. Le garde semblait dubitatif, ne me connaissant pas, mais il était encore plus surpris que je sache qu’elle était présente ici.

Après un bref échange de regards, il est parti chercher la demoiselle pour lui demander. J’ai alors attendu patiemment, sachant qu’il n’était pas le seul soldat ici et que j’étais observé de près.

Après un court délai, l’homme est revenu pour me donner le feu vert, me donnant simplement la direction à suivre. Hmm, un comportement étrange. Il semblait encore plus surpris de me revoir. Est-ce que Sakuya aurait réagi de manière inhabituelle à l’annonce de mon arrivée ? Sans chercher à comprendre davantage, j’ai suivi la direction indiquée.

Sur le chemin…
« Bonjour, mon ami. » J’ai alors remarqué un écureuil s’approchant de moi. Je me suis penché vers lui, tendant la main. « Voudrais-tu faire le reste du voyage ensemble ? » Je me suis immobilisé, laissant entendre à l'animal que je n'étais pas différent d'un arbre… et il a accepté, venant se percher sur mon bras avant de grimper jusqu’à mon épaule pour jouer avec mes cheveux. Avec un nouveau compagnon de voyage, j’ai repris ma marche, admirant le paysage sans perturber la nature.

Finalement, j’ai repris ma route et me suis dirigé vers mon élève. J’avais hâte de la revoir. Une fois de nouveau face à elle après cette longue séparation, je l’ai saluée en respectant les coutumes de mon art martial, joignant mes mains devant moi dans un geste de respect. Puis je me suis redressé, lui souriant doucement pendant que l’écureuil sortait de ma nuque pour se poser sur mon épaule.
« Le plaisir est partagé. C’est une joie de vous retrouver en aussi bonne santé, mademoiselle Mangetsu. Il y a déjà bien des lunes depuis notre dernière rencontre. » Reprenant mes vieilles habitudes, je la taquine avec une remarque ludique : « Et vous, vous êtes toujours aussi petite qu’avant. » Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre à cette pique, me rattrapant aussitôt, affichant un paisible sourire. « Cependant, vous semblez avoir bien grandi

Je me suis installé à ses côtés, prenant place sur l'herbe sans déranger mon compagnon écureuil. « Cet endroit est toujours aussi paisible. Comment allez-vous ? Vous pratiquez toujours votre épée, on dirait, même si c'est une toile qui doit subir vos coups d'escrime. »
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Sakuya Asano
Jeu 18 Avr - 23:05

Renouer par le dialogue






Conformément à ses souvenirs du maître d’armes, la demoiselle attendait en premier lieu une raillerie. Qu’allait cibler l’homme ? Sa longue période de silence ? Son raffinement, peut-être ? Depuis qu’elle incarnait l’épée d’un Prince, Mangetsu veillait à la coquetterie de son image, là ou il est possible que le Lotus se souvienne d’une élève parfois négligée dans l’application de maquillage et autres fards. La somme des piques envisagées fut comptabilisée avant la révélation du choix du wyvérien. C’est d’une fausse moue vexée autant que d’un rire nasal que la jeune femme aux cheveux de prune accueillera la boutade, paisiblement assise face à son professeur.

Mangetsu

« Pour ma défense, les responsabilités pesant sur mes épaules ne m’ont pas aidée à grandir ! Toutefois, j’attends votre justification quant à cette fourrure rousse présente sur votre manche droite ? Un tel manque de soin ne vous ressemble pas, Sensei. »



Feintant de ne pas avoir remarqué l’écureuil présent sur l’épaule de l’homme, elle soutenait le regard de ce dernier de façon aussi ferme que le permettait son âme délicate. Les trépidations étouffées de ses lèvres la trahirent pourtant. Après s’être autorisé un éclat de voix gaussée, Sakuya tâche de retrouver son sérieux et s’incline poliment face à Kubera. Cet élan de politesse sera contrebalancé par le retour de la bugeisha sur ses appuis, tandis qu’elle allait quérir son trésor personnel reposant à l’entrée de sa loge. Le retour au lieu de son assise suivrait la saisie d’un service à thé fumant d’un parfum floral. L’héritage des Asano serait alors extirpé de son fourreau afin que le fin escrimeur puisse en examiner soigneusement la lame. La Princesse, se doutant que sa gestuelle serait examinée, s’était appliquée à accomplir cette simple tâche avec la même adresse que si elle devait faire face à un ennemi. Le but présent n’était toutefois que de faire montre de l’état toujours irréprochable de la merveille forgée a une autre époque.

Mangetsu

« Ma pratique est devenue synonyme de ma position, aussi je m’y investis régulièrement. J’aspire toujours à être capable de vous surpasser afin que vous puissiez être fière de moi. Voyez donc par vous-même que le soin apporté a Ame no Harusame n’a pas diminué. »



Replaçant sa relique dans son cocon protecteur, la fleur printanière déposerait ensuite le tout entre sa propre silhouette et celle de son interlocuteur. Elle se reculera ensuite légèrement afin de permettre au repenti de contempler la peinture inachevée. Un œil averti saurait percevoir que l’artiste en était à la finalisation des ombrages des feuillus présents en nombre. Pour le reste, les couleurs n’étaient pas réalistes. Plus que la réalité de sa vision, la jeune bretteuse avait ici réinterprété cette aube selon son panel de couleurs favorites, toutes liées au printemps.

Mangetsu

« Comme vous le constatez, j’ai persévéré dans cette escrime secondaire. Je n’ai pas réussi à trouver un sommeil adéquat cette nuit. Plutôt que de végéter, j’ai choisi de musarder en forêt pour profiter du lever du soleil. Ce tableau n’est autre que l’immortalisation de ce souvenir précis, enrichi de mon habituelle fantaisie. »



Enfin, un touche de regret habillera ses iris, alors qu’elle fixe son aîné droit dans les yeux. L’amertume de sa culpabilité ne saurait être expiée sans avoir été exprimée.

Mangetsu

« Je n’ai aucune excuse justifiant de ne vous avoir donné aucune nouvelle depuis l’honneur que Messire Fujiwara m’a accordé. J’ai sous-estimé l’aspect chronophage de cette fonction et ait du faire des choix difficiles afin de m’en montrer digne. L’un d’eux est de concéder moins de temps à l’échange avec mes proches. Que désireriez-vous afin de passer outre sur mon abandon ? »



Soudainement réduite au silence, l’insulaire opine du chef. Dans la peau de Mangetsu, voilà l’essentiel des nouveautés qu’elle puisse annoncer. Mais sa curiosité quant au devenir de son professeur la ronge a présent, tandis qu’elle se saisit du service à thé présent à ses côtés. Une tasse est poussée vers le wyvérien tandis que l’autre repose devant les genoux de la jeune femme qui versera un peu de son breuvage favori dans les deux récipients.

Mangetsu

« Ce thé vert est issu de notre province continentale. Sa recette est un secret qu’une seule et unique famille se transmets depuis huit générations. J’ai décidé de m’en procurer par caprice après l’avoir goûté lors d’une escale car je ne peux plus m’en passer. Si je me souviens de vos goûts, il devrait également ravir vos papilles ! »



Humant les arômes de son infusion, la demoiselle souriait bêtement. Cette légère fragrance de miel la ravissait toujours, associée à l’inégalée douceur de la concoction. Pas une seule note de l’amertume qu’elle n’apprécie guère. En somme, cela méritait de devenir la boisson Princière par excellence. Un jour, ce thé serait le péché mignon de la royauté rétablie.

Mangetsu

« Et vous, Messire Kai, que devenez-vous ? Depuis la mort de dame Sayuri, je n’ai plus personne pour me conter vos épopées tandis qu’elle me coiffe plus soigneusement que quiconque. Égayez-donc mon esprit, je vous en conjure. »



Elle souhaitait surtout être rassurée quant à la double-vie que mène son professeur, comme il s’en douterait probablement. L'assassin est de ceux pouvant se targuer de n'être berné ni par l'innocence de ce regard, ni par l'éclat de ce sourire.

Après avoir répondu à la moquerie de son professeur et s'être confié sur sa progression,Sakuya s'enquiert de l'état de l'homme
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Ven 19 Avr - 14:13
Prenant la blague avec toute la grâce qu'elle avait développée au fil des années ainsi que sa joie de vivre, elle rit discrètement de ma moquerie et répliqua aussitôt avec esprit, se justifiant et me lançant une petite pique en retour. Une parade et un contre, comme quoi, il n'y a pas que sa lame et son pinceau qui ont été affûtés avec le temps ; sa langue est devenue bien plus tranchante et vicieuse.

Mon regard se porte sur ma manche droite, remarquant la fourrure comme si je n'avais aucune idée de qui était derrière. Je fronce les sourcils en fixant ma manche, répondant :
« Me voilà bien honteux. Je me permets de faire une réflexion à mon élève alors que je suis incapable de me présenter correctement. » Je frotte ma manche d'un mouvement de main, retirant la fourrure. Oui, c'était à cause de l'écureuil, mais autant continuer d'ignorer sa présence malgré sa place sur mon épaule.

Lâchant un léger éclat de voix en même temps qu'elle, je reprends très vite mon calme, gardant un sourire en la voyant me saluer. Je dois admettre qu'après notre séparation, je pensais qu'elle ne me verrait plus vraiment comme son maître… Mais il se trouve que non. Ma personne avait encore ce titre pour elle. Mon élève se permet alors de partir chercher un service à thé avant de dégainer avec aisance son arme, présentant face à moi la qualité de sa lame et de son mouvement. Attentivement, mes yeux ne lâchent à aucun moment son arme et son gabarit, remarquant chaque détail. Si la lame n'avait visiblement pas changé, son utilisatrice semblait avoir changé. Ce n'était pas à cause de son nouveau devoir, mais il semblait qu'elle avait gagné plus de confiance en son art et ses actions. Je dirais même qu'elle était devenue si forte que je ne trouvais plus d’adversaire à sa taille.

Voilà un souci de taille pour son évolution. Bloquée par son occupation, elle ne peut pas chercher de nouveaux adversaires pour la défier et l’aider à évoluer. J’ai toujours vu Sakuya comme une fille remplie de talent et de potentiel. À vrai dire, si un jour, nous finissons par mener un combat à mort, le combat risque de tourner en sa faveur. Mon talent actuel vient d'années d’efforts, de sueur et de sang. Elle aussi, mais en bien moins de temps, elle a su atteindre un niveau merveilleux.


- « Me surpasser ? Mmph… La lame d’une personne n’est qu’un des nombreux reflets de son âme. Si tu en prends autant soin, je peux me douter que ton art n’a pas diminué. »

Elle dépose la lame dans son fourreau entre nous, je caresse alors cet objet du regard, refusant de salir un objet si précieux à ses yeux avec mes mains couvertes de sang. C’est ensuite à la peinture de se faire juger. Le regard de Sakuya se porte dessus, observant les détails en même temps que moi. Elle m’explique alors que la nuit fut fort compliquée pour elle, au point où elle a décidé de se balader en forêt, créant ainsi ce tableau de sa mémoire. Mais… La discussion change rapidement de sujet alors qu’elle commence à me parler d’excuses. Elle regrettait de ne pas avoir su me donner de nouvelles, ou d’être venue me voir. Elle va même jusqu’à me demander ce que je désire en échange de son "abandon". J’aurais bien rigolé de cela, mais elle aborde ce sujet avec beaucoup de sérieux. Assis sur mes jambes, posant mes mains sur le haut de mes cuisses, je reprends la pose que j’avais souvent prise face à elle lorsque nous nous entraînions ensemble.

« Mangetsu. Ce n’est pas à moi de décider ce que tu dois faire. » Je tourne alors la tête vers l’écureuil, qui semblait fixer un arbre au loin. « Comme cet animal que j’ai trouvé ici, c’est moi qui ai décidé de l’accueillir sur mon épaule et de le laisser ainsi… Mais c’est lui qui a décidé d’accepter mon offre et de rester. Et quand il ressentira le besoin de partir, il partira. Tu as décidé de prendre un chemin sur lequel tu penses pouvoir grandir. Étant ton maître, je suis simplement ravi de savoir que tu as encore autant d’égard pour moi et pour la route que nous avons traversée ensemble. La seule chose que je désire, c’est de continuer de te voir grandir et t’épanouir sans perdre de vue qui tu étais et qui tu es. »

Lui donnant une légère leçon alors qu’elle finit de préparer le thé, je viens prendre celui-ci entre mes mains, le tenant au chaud et profitant tranquillement de son odeur pendant qu’elle me décrit son origine. Selon elle, ce thé sera un délice pour moi. « Oh ? Vraiment ? … Mettons cette affirmation à l’épreuve. » J’approche respectueusement mes lèvres de la tasse et viens boire une longue gorgée de ce fameux thé… Un sourire s’affiche sur mon visage, pour le goût, mais aussi par nostalgie. Mon maître était capable de savoir dans quel état était une personne juste avec une tasse de thé préparée par cette personne… Un talent que je ne possède pas du tout. Je peux seulement deviner ce que Sakuya vit par expérience et connaissance.

Alors que je me prépare à donner mon avis, elle me questionne à nouveau, cette fois, elle me demande de lui raconter mes exploits. Je penche la tête un peu, la taquinant.
« Mes exploits ? Je pensais que c’était à votre tour d’en rencontrer. Depuis que vous êtes partie dans votre propre aventure, vous devez certainement en avoir plusieurs à raconter… Mais bien, je commence. Je n’ai pas le talent de Sayuri, mais je devrais pouvoir vous raconter quelque chose. »

Relevant légèrement la tête et baignant dans la lumière, je réfléchis à ce que je pourrais lui raconter. J’avais un talent pour attirer des ennuis et en causer, donc je devais trouver une aventure qui pourrait l'occuper et la faire sourire. Même si je pense bien qu’elle disait cela pour savoir si ma double vie se portait bien, j’allais lui raconter une simple histoire.

- « Il y a quelque temps, alors que je vadrouillais dans une région côtière, j'ai eu vent des agissements d'un gang de voleurs particulièrement impertinents. Leur dernier coup ? Dérober un trésor bien gardé au nez et à la barbe des autorités locales, attirant ainsi l'attention de tous les mercenaires alentour, moi y compris.
Déterminé à récupérer ce qu’ils avaient dérobé, j'ai retrouvé seul le gang de voleurs et ai pris d’assaut leur camp de nuit. Chance pour moi, ils étaient en pleine fête se saoulant avec de nombreux alcools.

Imaginez-vous, jonglant entre les attaques loufoques et les esquives hasardeuses, tandis que mes adversaires étaient si saouls et peu concentrés qu’ils ont commencé à se battre entre eux ! J’ai finalement réussi à les ligoter et à les livrer aux autorités, sous les regards de la population locale. Cependant, mon succès s'est vite transformé en fuite éperdue lorsque nous avons découvert que mon intervention nocturne avait fait de l'ombre à un groupe de mercenaires qui arrivaient pour s’occuper des bandits. Ne cherchant aucunement l’affrontement et ne voulant pas partir sans récompense, j'ai pris l’argent offert en récompense et ai fui le village sous la colère et les insultes de ce groupe de mercenaires. Ainsi va la vie d'un mercenaire parfois. »

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Ven 19 Avr - 16:32

Renouer par le dialogue




De l’aveu de l’homme mûr, la fierté désirée par son élève est d’ores et déjà acquise, au moins en partie. En réponse au désir de voir la jeune femme mûrir sans s’oublier, cette dernière se contenta d’acquiescer humblement. Perdre de vue ses origines ôterait toute légitimité au devoir que s’est fixé Sakuya. La jeune Kuroïte en a conscience, même si le sang qu’elle a fait couler trouble parfois sa vue. Si sa formation martiale est pour le moins complète, la gestion de la mort d’autrui par sa propre main demeure une notion oubliée de son enseignement. Loin d’être une omission de son enseignant, il ne s’agit là que d’une part de la réalité qui demeure occultée par sa pensée idéaliste. Le poids de la disparition d’êtres chers lui pèse tant personnellement que son cœur s’est fermé à la perception de cette douleur chez autrui. Cette hypocrisie se justifie par l’ordre et la sécurité si chères à son âme.

La bugeisha demeure satisfaite de voir sa présomption s’affirmer. Le rictus présent sur le visage du fin bretteur constitue l’unique preuve dont la fleur eut besoin pour savoir qu’il voyageait intérieurement. Et en dehors de son goût, quel meilleur usage peut-on accorder à un thé que d’éveiller la nostalgie des cœurs ? La Princesse sera par ailleurs la première à étancher sa propre soif de ressassement. Il ne lui sera pas tenu rigueur de sa non-initiation de cet échange. Le repenti se  lancera, convaincu, dans un exercice de divertissement qu’il espérait efficace. Les iris de la demoiselle sont figées sur le visage du wyvérien dont les paroles tombent dans une oreille attentive.   Sa mine sereine trouve ainsi un contraste dans les oscillations de ses prunelles. La simple mention de voleurs agissant en dehors d’Orochi la conforte dans sa considération de la sécurité qu’offrent les Huit : incomplète. Sciemment insuffisante même.

L’inquiétude qui suit découle de l’implication de son mentor dans la résolution de l’affaire en lieu et place des autorités. Ce sentiment est décuplé à l’évocation de la multitude de soudards alertés. Expectative du dénouement, on voit ses prunelles d’améthyste briller pendant qu’on lui explique les circonstances de la bataille. Malgré tout le sérieux qu’elle se veut afficher, un rictus éclaire le visage de la Princesse qui ne peut s’empêcher d’imaginer la cohue éméchée se débander en une mêlée générale. Enfin, le tourment se manifesterait de nouveau en réaction à l’ultime mésaventure contée par l’assassin. Tracassée de cette conclusion, la jeune femme se permit de sonder la physiologie laissée à nu par son interlocuteur. L’absence de récente cicatrice lui suffira a se consoler, tandis qu’elle occulterait toute éventualité de pareille blessure masquée par les atours du wyvérien. La garde Fujiwara n’était sûrement pas celle qui demanderait à vérifier cela si intimement.

Mangetsu

« Certains de vos concurrents doivent être redoutables, Kai-sensei. Mais vous ne me ferez pas avaler que ces vulgaires voleurs aient pu vous poser le moindre problème s’ils n’avaient pas été échauffés par leur penchant épicurien. Leur anormale véhémence aurait tôt ou tard fini par les contraindre au repos. La violence ne faisant qu’engendrer la violence, de braves villageois auraient fini par trouver la force de venger toutes leurs innocentes victimes en se chargeant de punir ces gredins. »



La préoccupation émane des traits de la sang bleu, qui retarde son expression par une nouvelle gorgée de thé. Son professeur doit déjà se douter de la façon dont elle digérera cette première histoire. Néanmoins, sa vision mûrie de la manière dont elle administrera elle même l’archipel pourrait le surprendre, appliquée à cette situation.

Mangetsu

« Plus que la recrudescence récente du banditisme, ce que je déplore est la rivalité entre ceux qui monnaient l’exécution de la justice. Ne vous méprenez-pas, les braves tels que vous doivent bien être rétribués lorsqu’ils pallient aux lacunes de la loi. Ceux que l’appât du gain amène sur cette voie, toutefois, sont comme des cailloux s’immisçant dans les souliers des justes arpentant la même route. J’aimerais que mon Prince et ses associés étendent leur regard au-delà d’Orochi afin que ce problème puisse être élucidé. »



Au tour de la garde Princière de conter une de ses aventures. A défaut d’être un exploit,cette anecdote illustrera parfaitement son opinion.

Mangetsu

« Tenez, récemment, j’ai mené une traque aux forbans dans notre belle province. Je comptais sur la loyauté des bonnes gens pour m’aiguiller vers les responsables connus. Je m’y suis attelée corps et âme plusieurs jours durant. C’est bredouille que j’ai fait lever les amarres à mes hommes, forcée de rentrer lorsque le temps imparti fut écoulé. J’ignore quels sont les desseins du gouverneur, mais son laxisme envers les pillards de nos côtes représente à mes yeux une complicité digne de châtiment. Pourtant, ni mon Prince ni ses collaborateurs ne songent à la moindre sanction, quand bien même l’individu leur soit problématique. Je ne sais quoi penser de ce paradoxe. »



La déclaration romancée recèle pourtant sa part de vérité. Sakuya avait pensé qu’on lui permettrait de rencontrer quelques pirates avec lesquels la future souveraine pourrait négocier en tant que tel. Passons sur l’utopisme de la démarche, puis qu’aucun auditoire ne s’est présenté. Cet échec aura permis à la sang bleu de relativiser sur le bien-fondé de sa décision. Souhaite-elle vraiment placer dans l’équilibre de son règne le bon vouloir d’individus aussi capricieux que les fripons des mers ? Le soutien le plus évident à sa cause, sa compatriote calcinée, s’est volatilisée en même temps que l’espoir de la jeune fleur de voir Port-Liberté pacifié. Il lui semble à présent qu’un nouveau Ronin doive émerger afin de représenter la participation de l’archipel à la nouvelle confrontation.

Mangetsu

« Mais cela ne mets pas ma compétence en valeur. Comment vous faire oublier ma naïveté… oh ! Vous serez ravi d’apprendre d’une bande de désacraliseurs s’est vue mise aux fers sous ma direction. Un notable morbide qui s’était détourné du Shogun pour le prince de l’asservissement en était responsable. Il monnayait le sort de rejetons recueillis de bien des façons que je n’oserai évoquer sans déglutir. Certains parents finirent eux aussi par être des marchandises de ce commerce immoral. Outre le coup porté au crédit d’un rival de mon Prince, j’ai moi-même recueillir ces jeunes gens sous mon aile. Le sort combattant que je peux leur octroyer n’est sûrement pas l’idéal, mais c’est toujours préférable a la débauche. Peut-être me seront-ils fidèles avant d’honorer les désirs de Messire Fujiwara. Tout comme j’espère les voir en âge de guerroyer lorsque j’aurais besoin de leur concours pour mes propres desseins. »



Cet altruisme intéressé constituait la plus fraîche des réussites de Sakuya, qui conservait une culpabilité de forcer des enfants à prendre les armes pour son propre compte. Nul doute qu’elle veillerait sur eux et que si bons guerriers deviennent-ils, leur future impératrice demeurerait seule en première ligne tant qu’ils ne sauraient la devancer de leurs prouesses.

Sakuya mentionne sa vaine chasse aux pirates et son raid sur un établissement de plaisir doté d'une clientèle répugnante
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Sam 20 Avr - 14:35
- « Les villageois auraient pu finir par céder et attaquer leurs agresseurs. Ils auraient pu gagner, mais cela n’aurait pas été sans sacrifice. » C'est pour cette raison que j’agis… Pour éviter de contraindre les innocents à sacrifier ceux qui leur sont chers pour assouvir une simple envie de vengeance. Leurs mains sont propres, leurs vies sont à nouveau paisibles, alors me salir n’a pas d’importance… Savoir avancer avec honneur et fierté dans un torrent de sang est le devoir d’un guerrier.

En y réfléchissant, en écoutant parler Sakuya… j'étais encore un peu gêné par notre différence de langage. La demoiselle avait un langage soutenu magnifique, me rappelant notre cher Shogun, tandis que je ne pouvais pas tenir son rythme et parlais comme un simple paysan. Ce détail m’a souvent fait honte et a souvent été ennuyeux durant nos discussions. Car quoi que je fasse, un léger doute me dit que ma façon de parler doit gêner la demoiselle…

Elle aborde un sujet plus sensible, montrant que l'état actuel du pays la gênait et que la rivalité entre les huits causait des troubles dans le pays, des troubles qu'elle remarquait également. Je ne dis rien immédiatement, alors qu'elle reprit la parole, évoquant cette fois l'une de ses traques. Souriant, j’écoute avec attention son propre récit d'aventure. Je dois admettre que c'était fort plaisant de voir cette demoiselle que j’ai éduquée au combat et soutenue une bonne partie de sa vie suivre cette voie et en être si fière… J'imagine qu'un père devrait ressentir quelque chose de similaire, mais le plaisir devrait être encore plus authentique… Ahhh… Le Shogun serait si fier de sa fille…

Accroché à ses lèvres et buvant ses paroles, je pouvais parfaitement l’imaginer chasser les fameux forbans à travers la province, sauf que cette aventure joyeuse semblait tourner au dépourvu et à la déception. Je bois alors mon thé, un peu agacé de savoir que je n’ai pas pu être là pour l’aider… Non, c’est une expérience cruciale pour elle. Une personne qui n’échoue pas ne peut pas apprendre. Selon elle, c’est l’indulgence du gouverneur qui était la cause de la présence des pirates. Je n’allais pas lui demander de changer son jugement, mais je pouvais facilement pointer du doigt une autre chose qui pourrait être à l'origine de la montée de la criminalité. La pauvre se trouve même bloquée par la présence d'un gouverneur problématique que personne ne semble vouloir retirer.


- « Ce paradoxe est assez simple à vrai dire. Si quelqu’un ne peut pas faire quelque chose, c’est qu’il ne veut pas ou qu’il ne peut pas… Si votre Prince ou ses collaborateurs ne punissent pas cet homme, c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas le pouvoir, qu'il est protégé par quelqu’un de plus influent. » Ce que je doute. « Sinon, c’est qu’ils ne veulent pas. Même si cet homme est problématique, par jeu d'alliances et de relations, il a plus de valeur en restant de leur côté que non. La politique n’est qu’un nid de serpents où chacun doit trouver comment y plonger sa main sans se faire mordre. » La réponse ne pouvait pas être donnée, mais je clarifiais le fait que selon la situation, son prince pouvait avoir des intérêts à ne pas contrarier cette personne, que cela soit positif pour lui ou négatif. Ses raisons me sont inconnues après tout.

Je confirme mes propos en répondant simplement :
« Lorsque le pouvoir d’une nation est instable, la nation en paie le prix avant tout. Tant que ceux qui détiennent le pouvoir ou l'épée de la justice préféreront fixer du regard les faiblesses des autres, leur vision restera incapable de voir ce qui se passe sous leurs yeux, que ce soit les crimes ou les appels à l'aide. »

Ce que j'essayais de faire comprendre à Sakuya était que dans l'instabilité du pouvoir politique actuel de notre nation, il est normal que la criminalité augmente et tant que leurs querelles de pouvoir ne se calmeront pas, tout cela risque de perdurer. Enfin bon ! Mangetsu n'avait pas fini son histoire. Voulant absolument se mettre en valeur, elle commence à me parler d’une autre aventure qu’elle a vécue. L'homme aurait utilisé des personnes faibles d’esprit et de corps dans des commerces immoraux. Sakuya a su recueillir les victimes en aidant son prince en même temps. Elle avait décidé de leur offrir une seconde chance, mais ce destin n’était pas forcément le meilleur pour eux. Mais je voyais très clairement qu'elle continuait de viser grand et à long terme. Elle amassait des alliés et des forces, en vue d’objectifs futurs. Une façon de penser admirable, mais très dangereuse.

L’ambition est la plus grande force d’une personne, mais aussi sa plus grande source de danger.


- « Voilà un acte bien héroïque de ta part. Même si tu le fais par intérêt, tu as su leur offrir une nouvelle vie… Mais j'aurais une question à te poser : ne commencerais-tu pas à être un peu trop satisfaite de ta situation ? Négligente, je dirais même. Je ne remets aucunement en cause ce que tu as accompli en mon absence, mais … depuis quand remonte ton dernier bon combat ? Depuis quand quelqu’un t'a mis au défi ? T'a forcée à te battre de manière différente ? À explorer et redécouvrir ton art ? » Mon regard se tourne vers sa peinture. « Un artiste peut peindre mille et un paysages de mille et une façons différentes. »
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« Abandonne ton corps, mais ne renonce pas à ton honneur. »
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Sam 20 Avr - 16:54

Renouer par le dialogue






La sagesse du maître imprègne l’élève. Colonne droite et paupières closes, la bugeisha laisse les mots de son aîné couler dans son esprit. Il est possible de deviner à ses traits que la mention d’un individu a la fois plus influent que les huit et allié au gouverneur la laisse songeuse, puisque son faciès devint interrogateur lors de la tirade. La mention de la valeur de l’ancien soldat de Taiyō viendra toutefois adoucir l’interrogation de la fille de ce dernier. Une troisième alternative germera pourtant dans son esprit, plus pessimiste. L’idée que son suzerain comme ses pairs n’aient simplement aucune préoccupation quant au sort de Mizutsune tant que les visiteurs affluent et vident leurs bourses dans les allées commerciales de la province. Cette vision avaricieuse la répugnerait de n’importe qui, mais l’appliquer à son propre cousin voit la jeune Kuroïte prise d’une horreur à lui hérisser le poil.

Au fond, le bien-être de l’archipel était l’excuse de Mangetsu pour ne plus suivre aveuglément les ordres Princiers. Quant au prétexte de Sakuya pour s’opposer à lui, au-delà de toute vengeance légitime, il s’agirait surtout de laver la réputation des guerriers insulaires de l’affront que constitue l’opulence dans laquelle Eiji baigne aveuglément. L’âme de la jeune idéaliste, échauffée par ces perspectives, du être refroidie par exhalation. Sans cela, elle n’aurait pu entendre la vérité sur sa nation de façon aussi stoïque qu’elle le fit. Elle représentait peut-être une des exécutrices du pouvoir en place, mais jusqu’à preuve du contraire, son oreille fut toujours compréhensive envers ceux ne pouvant être tenus responsables de la moindre entorse au code d’honneur que la fille du Shogun entretient à son propre égard au nom de l’ère lésée qu’elle incarne.

C’est alors que leur conversation prendra un tournant inattendu. L’élève voit son maître la féliciter de sa générosité à double-tranchant. Sakuya ne masque pas la fierté suscitée par cette grâce dont son équilibre interne à grand besoin. L’enchaînement avec une remise en question sur la continuité de sa progression la surprendra néanmoins. Là ou le relâchement suggéré l’intriguera, la demoiselle ne cachera pas être peinée par l’insinuation de relâchement formulée par son enseignant. Mais plutôt que de prendre oralement la mouche, la dernière des Asano éprouve un besoin d’introspection. Pour cause, la question de son dernier véritable combat est pertinente.

Mangetsu

« Vous savez comme moi que j’emploie rarement toute l’étendue de mon art. Non pas que je me ménage, seulement, faire luire mon pendentif est un signe loin d’être aussi trivial qu’il y paraît. Les Princes le savent, mais se souviennent aussi de l’annonce de ma naissance bénie. Je ne voudrais pas leur donner d’excédent de matière à réfléchir sur cette corrélation digne du caprice divin. »



D’un aplomb retrouvé, la jeune guerrière soutient le regard de son instructeur de ses prunelles exemptes de doute. Elle semble même l’inviter de suite à vérifier la solidité de sa pratique comme de ses convictions, s’il doute un seul instant de l’exemplarité de son élève. Mais elle se ravise vite et n’oserait jamais dresser son arme la première contre un des hommes a qui elle doit tout.

Mangetsu

« Pour être honnête, il me vient parfois le désir de m’entraîner en compagnie du frère de Messire Sosuke. Vous savez comme j’apprécie découvrir l’origine des mythes : le Père du Sommeil est justement une légende vivante dont notre archipel peut être fier. Malgré tout… sa réputation ne constitue pas que la source de l’intérêt que je lui porte. Elle est aussi la raison pour laquelle je sais qu’il serait dément que l’on croise le fer. Je serais forcée de révéler toute l’étendue de mes capacités divines. De plus, ce duel se répercuterait immanquablement sur les rapports liant nos Princes respectifs. Et car je sortirais sans doute perdante, la position de mon souverain se trouverait fragilisée auprès du Prince de la Santé. »



Un délicat mélange d’excuses concocté par les deux facettes d’une même âme. Même demeurée grande enfant, la Princesse est bien trop consciente que tous ses souhaits ne peuvent être exaucés sans conséquences. Une joute avec Darui est l’un de ces rêves dont elle à bien trop a perdre pour en être l’instigatrice. Pourtant, elle devra se résoudre à être la Mère du Sommeil si elle doit reprendre son trône par le sang. Ceci ne relève toutefois que d’une considération future éloignée de son esprit. A présent, la sang bleu à les yeux rivés sur son professeur, curieux de mesurer sa réelle évolution.

Mangetsu

« Kai… ou devrais-je dire Kubera. Vous savez qu’il m’est pénible de diriger ma lame à votre encontre. Particulièrement car son ancien propriétaire était votre seigneur, mon père. J’entends néanmoins votre désir de jauger mon avancement et accepte d’y consentir. »



Déclarera-t-elle tandis qu’elle se redresse solennellement. Toutefois, il demeurait hors de question pour l’orpheline de risquer de blesser son maître, comme de salir le lien bâti entre l’assassin et le précédent porteur de Ame no Harusame. C’est pourquoi, si le choix de l’arme du wyvérien lui revenait personnellement, l’humaine combattrai ici avec un bâton d’escrime simulant une véritable lame forgée. Et quand bien même son potentiel serait confronté, elle se refuserait à user de ses pouvoirs Electro. Peu lui importait de perdre tant que l’homme-bête était satisfait de sa prestation.

Mangetsu

« Vous saviez parfaitement que ma réponse serait : vous, maître. Mon escrime imparfaite à toujours dû s’adapter à vos coups comme à vos contres afin que je progresse. Vous disiez autrefois qu’il existe autant de manière de combattre que d’individus enclins à manier les armes. Je sais aujourd’hui que toutes ces manières ne sont pas honorables et donc que les copier bêtement est contre-productif pour l’efficience. Si droite et juste désire-je être, certaines de ces mauvaises habitudes subsistent dans mes postures comme dans mes gestes. Afin que je cesse de les transmettre aux soldats que j’entraîne, accepteriez-vous de me corriger à nouveau ? En souvenir du bon vieux temps. »



Il ne faisait plus aucun doute sur la mise au défi du professeur par l’élève. La colonne raidie sous la tension musculaire, elle adopta une garde flexible. Le bâton interdisant l’accès à son thorax, pouvait aussi bien parer une pointe désignant sa trachée qu’un assaut horizontal sur ses appuis. La concentration avec laquelle Sakuya fixait le maître d’armes paraissait semblable au regard acéré d’un faucon. De manière évidente, elle ne souhaitait pas être la première à se lancer dans des hostilités face à l’homme-bête, soit-ce un simple entraînement.

Peinée par le manque de confiance que semble lui porter son maître, Sakuya se jette sciemment dans une épreuve de force
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Mar 23 Avr - 15:49
Une naissance bénie… Connaissant la vie de la jeune demoiselle, c’était tout sauf le cas. La pauvre voulait endosser un destin immense laissé par des vieillards qui n’ont pas su finir leur guerre… Et je me compte parmi ces fameux vieillards. Si nous avions réussi à arrêter les Huits ou à mater la rébellion, elle n’aurait pas à souffrir ainsi. Pas à porter un poids pareil… Mais je m’emporte ! L’important était qu’elle ne pouvait pas aussi facilement utiliser l’œil que prévu.

C’est avec un regard plein de force et de courage que la demoiselle me fixe droit dans les yeux, à croire que ce que j’ai dit a réussi à réveiller une envie chez elle… J’imagine que ce n’était pas tant ma personne qui lui manquait, mais mon art du combat. Je souris à cette blague personnelle et l’écoute expliquer, de manière assez difficile. Elle m’explique que si elle affrontait le Père du Sommeil, elle serait forcée d’utiliser le maximum de ses capacités divines, mais aussi que ceci risquerait de poser problème à son prince. Donc même si l’envie était là, elle ne pouvait pas se permettre de le défier. Elle rêvait d’un grand duel, mais savait que le réaliser poserait plus de soucis qu’autre chose. Et comme pour les civils qu’elle a sauvés et mis sous ses ordres… Battre le Père du Sommeil avait un but largement plus important.

Kubera…

Alors que mon nom est cité, mes yeux et mon attitude changent. Devenant aussitôt plus sérieux, plus frontal et largement plus stoïque. Mangetsu avait cité mon nom pour faire le lien entre moi et son père, disant qu’elle ne pouvait pas dégainer cette arme sur moi, mais elle voulait voir son évolution et satisfaire mes attentes. Elle se relève alors, se préparant à se battre contre moi… J’inspire une nouvelle fois, gonflant mon torse avant de me relever doucement. Je regarde mes paumes, les relaxant avant de les resserrer, concentrant mes sens sur la douleur que je ressens en serrant mes mains, mes muscles se contractent et tremblent. Je continue de me concentrer, contractant chaque muscle et gonflant chaque partie de mon corps, accumulant ma force à travers tout mon corps, de la tête aux pieds. Je ressens l'air autour de moi, la terre sous mes pieds, le vent qui souffle... Puis je relâche la pression, laissant un doux repos recouvrir mon corps. Sentant la pression se dégageant de mon corps, l’écureuil fuit aussitôt vers un arbre.


- « Une telle retenue de votre lame peut devenir dangereux pour vous… Une lame a un but. Une raison d’exister, lui renier son droit ne fait que détériorer son existence. Vous ne pouvez pas faire de votre lame un instrument de justice, c’est vous qui devez le devenir. »

Mon attention revient alors sur Sakuya qui me désigne comme sa réponse. Son escrime a dû s’adapter à moi, je suis devenu la pierre qui a aiguisé sa lame durant autant d’années. Elle sait parfaitement ce qui lui fait défaut, elle sait parfaitement ce que je lui ai appris, elle sait parfaitement ce qu’elle cherche en acceptant mon défi et en me proposant ce simple duel. Je lui tourne alors le dos, détachant ma veste me recouvrant et reprenant ma tenue d’entraînement habituelle. J’imagine que mon élève pouvait parfaitement reconnaître ma tenue blanche qui n’a pas changé malgré les années.

- « Bien, il est temps de voir à quel point le fruit de vos labeurs a mûri. »

Me tournant face à elle, je prends ma posture de combat, un pied légèrement devant l’autre, mes bras devant moi à hauteur de torse, les paumes ouvertes. Combien de fois elle et moi avons-nous dansé ? Combien de fois ai-je été surpris par son évolution ? Combien de fois ai-je dû me retenir de suivre mes réflexes et lui donner un coup mortel ? Elle avait un bâton pour se battre… Moi je tuais de mes mains. Aucun de nous deux ne pouvait dévoiler son plein potentiel, mais cette situation nous suffira pour grandir et nous améliorer… Redécouvrir notre danse, notre manière de communiquer… De maître à élève.

Mon corps ralentit. Chacun de mes mouvements, même inconscients, se ralentit pour devenir totalement immobile, mon regard restant planté sur mon élève. Mon esprit revoit alors les nombreux entraînements, un rappel de la femme puissante en face de moi. Le temps s’arrête alors qu’un lien invisible se fait entre nos deux esprits. Une connexion intangible que nous avons forgée durant des années, nous aidant à ressentir, prédire et voir ce que l’autre va faire. Créant presque dans notre esprit des prédictions de chacun des mouvements possibles par l’autre, créées par l’expérience de nos duels.

Et une fois que le temps reprend, que cinq longues secondes ont pu s’écouler entre nous deux… Mon assaut commence avec autant de vitesse que je peux me permettre, feignant une droite du poing, passant à côté de sa garde vers son visage pour directement replier mon bras et frapper d’un coup de coude dans son arme, cherchant à directement déstabiliser sa réponse à mon attaque. Au même moment, pendant que mon corps tourne en suivant mon coup de coude, je frappe de ma main gauche avec la paume en visant son ventre.

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Sakuya Asano
Mer 24 Avr - 21:10

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L’arme d’entraînement en position neutre, la femme entretient a présent un regard qui transpercerait n’importe quelle âme qui ne soit rompue à l’art du combat. Même lorsque son professeur ne fait que retirer sa veste, la position de ses doigts est scrutée attentivement. Par le passé, ce genre d’habit a déjà été projeté au visage de la lame Princière pour tenter de la prendre par surprise. Bien sûr, elle sait que ce partenaire ne recourra pas à pareille bassesse. Ne relâcher sa vigilance sous aucun prétexte est uniquement la meilleure façon dont Sakuya entends rendre grâce a l’instructeur de la tester à nouveau. Sa respiration se raréfie, ses mains cessent d’osciller. La posture du maître est perçue, analysée. Sans recourir a l’anticipation conférée par son œil divin, la princesse tente de prédire la façon dont il va attaquer. De faire le tri parmi la multitude d’ouvertures martiales suggérées par la corrélation entre ce qu’elle voit et ce dont elle se souvient. Et au bout de quelques secondes, la silhouette du wyvérien s’élance vers la Kuroïte immobile.

Le poing droit de l’homme fend l’air, impunément, outrepassant même la garde imparfaite de son élève. Prise de vitesse, bernée par la feinte, la sang bleu se contente d’esquiver en basculant la tête du côté opposé a l’assaut. Les côtes de l’homme-bête s’offraient ainsi d’elle-même à un estoc de kendo qui le repousserait latéralement. L’assassin avait pourtant feinté, abattant son coude sur l’arme avant de subir cette contre-attaque. Cela fait mouche mais ne désarme pas la femme qui agrippe fermement son bâton. La force de l’impact la fait néanmoins ployer, légèrement, suffisamment pour qu’elle s’élance instinctivement en arrière. Le recul la contraindra à encaisser la paume du maître atteignant son ventre. Ses appuis glisseront alors sur le tatami de leur arène, d’un élan moindre que Kubera l’anticiperait.

Sans avoir eu le souffle coupé, la bretteuse expire et se replace un peu plus loin. Son bout de bois s’abaisse tandis que sa posture s’incline. Cette fois, elle irait à l’encontre de son assaillant et le rencontrerait a mi-chemin. Se mouvant d’autant de vitesse qu’elle en possède, la bugeisha entreprend un retour de flamme : un estoc perforant les muscles abdominaux de son adversaire. Si la prédiction de la jeune femme est exacte, cette attaque sera esquivée par le côté gauche avant qu’un uppercut ne vienne la percuter depuis son angle mort droit. C’est donc en voulant prédire cette réplique que son bâton rencontrera le poing de l’homme-bête et le stoppera avant de rompre en deux sous la force exercée. Cette déconvenue forcera la fille du Shogun à reculer une nouvelle fois, désarmée par le Lotus. Désarmée, mais pas vaincue.

Mangetsu

« Quelle pitoyable je fais. Vos poings se sont endurcis depuis la dernière fois, Maître ! »



Briser une lame a mains nues demeurait impensable. Malgré tout, le fait que Kubera ait détruit son bâton d’un unique coup de poing démontre que Sakuya l’a sous-estimé. Elle prend donc le temps d’en requérir le pardon avant de plonger de nouveau dans l’exercice. La noble déchue vient malheureusement de donner raison à son professeur : se retenir ne fait que la mettre en danger. Munie de son corps, elle tâchera de ne pas renouveler cette négligence. La confiance affichée par la demoiselle venait encore de grandir : avec ses poings seuls, elle pouvait s’investir bien plus librement. Sa frêle carrure ne risquait pas de mettre en danger un enseignant dont la constitution peut rivaliser avec la musculature du Père du Sommeil. Elle tâchera cette fois de l’atteindre en profondeur en visant son cœur. Et si elle devait être interceptée, s’essayerait à projeter le wyvérien par dessus son épaule.

De cette façon, elle pouvait sincèrement communiquer avec l’homme, en utilisant le même langage.  Mais surtout, la fougue employée lui permettrait d’extérioriser un pan des tourments qui l’accablent. Qu’en serait-il du repenti ?

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Sam 27 Avr - 19:40
L'attaque fonctionne alors que ma feinte la force à agir, une esquive et une frappe. L'esquive devient rapidement un gaspillage d'énergie alors que mon coup se révèle être une feinte et l'impulsivité de mon apprenti reprend le dessus lors de sa frappe que je contre avant qu'elle ne commence. Mon autre paume vient alors frapper dans son ventre, mais grâce à son esquive arrière, elle parvient à encaisser le gros de la frappe.

Ce combat était particulier. Normalement, deux personnes s'affrontent en essayant de prédire les mouvements de l'autre. Le but est de deviner le mouvement… Ici, entre nous deux, notre incroyable maîtrise et le simple fait que nous nous connaissions autant. Nous pouvions parfaitement prédire les mouvements de l'autre. C'est pourquoi le but n'était pas de prédire l'autre… mais de le surprendre.

Cherchant à garder ma pression ascendante, je continue mon mouvement vers elle, mais la jeune femme fut bien moins choquée par ma frappe que prévu. Montrant une résilience aussi impressionnante que celle de son père, elle agit comme si mon attaque n'avait pas eu d'effet. Sakuya parvient à reculer afin de revenir à la charge vers moi pour attaquer.

Retenu par mon propre élan et devant agir rapidement en remarquant l'approche de la pointe de son arme vers mon ventre, je dévie aussi vite que possible de ma trajectoire. J'essaie donc de contrer aussitôt avec un uppercut dévastateur. Même si je me retiens de ne pas viser les points vitaux, je sais que de nombreux coups n'ont pas besoin d'être retenus. Calculant mon coup, elle met son arme sur le chemin, mais je ne retiens pas ma frappe. Poursuivant ma frappe avec mes bras et mes jambes, je parviens à véritablement briser la lame en bois.

Relevant un compliment, je réponds aussitôt sur un ton sérieux :
« Et ta vitesse est impressionnante, mais ta réflexion reste encore trop rigide. Suis le mouvement du combat, prévois et capitalise sur chaque mouvement. Suis le flux du combat. »

Le combat reprend alors qu’elle vient à la charge vers moi, son coup frappant vers mon cœur. J’intercepte son action, et elle intercepte la mienne. D’un mouvement parfaitement exécuté, elle me projette par-dessus son épaule, à l’exception que j'accompagne son mouvement, m’approchant de ses bras et sautant pour accompagner sa projection. J’utilise alors ma queue écailleuse pour retenir ma chute et même m’arrêter, me tenant à l’envers face à mon apprentie.

La situation et ma position étaient assez particulières ; son attaque aurait dû me lancer sur le dos au sol, mais en accompagnant son mouvement, j'ai su poser ma queue au sol pour m’empêcher de frapper le sol et rester debout… Même si j’étais encore penché en arrière, à portée de frappe de mon apprentie.

Profitant de la surprise, je lâche mes prises sur elle pour libérer les siennes en frappant dans ses mains avec mes poignets. Mes mains reviennent alors aussitôt vers sa tenue pour prendre prise. J’avais prévu qu’une fois que j’arriverais à prendre correctement prise sur sa tenue, je pivoterais sur moi-même pour lui balayer les jambes avec ma queue en me redressant. La connaissant, elle serait surprise que je tienne toujours “debout”, mais pas assez pour se laisser faire.


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Sakuya Asano
Mar 30 Avr - 21:10

Renouer par le dialogue






La jeune femme n’imaginait qu’il soit si aisé de se ruer entre les crocs d’un chasseur. Se saisir de la veste de son professeur fut une formalité. Pivoter et profiter de son élan pour le décoller du sol ne serait guère plus compliqué. Une confusion succincte traversera pourtant l’esprit de Sakuya au moment d’achever son mouvement. La résistance rencontrée s’était annoncée plus tôt qu’attendu. Son maître avait reporté le choc escompté de son corps a sa queue, utilisée comme balancier autant que comme amortisseur. Alors même qu’elle venait de s’élancer, la jeune fleur avait conservé rigidité et flexibilité au niveau de ses appuis. Suffisamment pour affronter un humanoïde sans aucune peine. Mais son professeur n’en était pas un et le prouverait à nouveau d’une douloureuse piqûre de rappel. L’appendice écailleux fouetterait l’air, emportant avec lui les guibolles trouvées sur sa route.

Anticipée trop tard, l’action ne pourrait être esquivée et c’est donc lamentablement que l’apprentie s’en trouvera mise a terre. La vision était d’autant plus piteuse que cette friction, si elle n’avait pas causé de fracture, avait déchiré le tissu du hakama atteint et provoqué un saignement qui en modifierait la teinte violacée. Le râle qui s’ensuivit, non pas de douleur mais de dépit, accompagnerait le redressement de la Princesse. La voilà même incapable de serrer les dents pour souffrir en silence. Dans son esprit, l’homme-bête aurait toute la légitimité de l’éconduire en constatant avec tristesse qu’elle est encore plus diminuée qu’il le supposait. Une once d’exaspération animerait alors sa voix. Cette série de déconvenues n’était pas ce qui allait décourager la sang bleu, mais la conclusion qu’en tire son esprit n’est pas des plus plaisantes. En compagnie de cet homme, même s’ils viennent de se retrouver, Sakuya peut bien prendre le temps de se lamenter.

Mangetsu

« C’est affligeant. Je commence seulement a le comprendre. Ce ne sont pas uniquement vos poings qui se sont endurcis. Vous avez longtemps essayé de me faire prendre conscience de mon excessive rigidité. De mon attachement superflu a l’exacte même faiblesse dans laquelle se cantonnait monseigneur mon père. Eux s’en sont détournés et c’est ainsi qu’ils ont pu le vaincre. Le Seigneur Eiji en particulier.. je dois me mettre a leur niveau, comme au vôtre, si je ne veux pas connaître de fin similaire. »



Dès lors que le trésor familial devint un ornement a sa taille, la princesse s’était indéniablement lovée dans une confiance inappropriée. Sa vertu était de ne jamais le dégainer face a quiconque n’ayant pas sciemment, bêtement, choisi sa propre mort. Un mode de pensée ayant immanquablement affecté sa façon de combattre même dépourvue de son extension corporelle. Quel genre de sotte peut espérer changer quoi que ce soit tout en refusant obstinément de se salir les mains ? Cette question accablait a présent les pensées de la jeune femme qui voyait là une bévue immédiate a laquelle remédier.

Et elle s’y employa promptement. Sa posture se fit plus sereine. Si douée puisse être Sakuya naturellement, elle ne s’était que trop restreinte. Le manque de respect inhérent a ce comportement n’avait été que trop maquillé en volonté de ne pas nuire aux innocents comme a sa propre hiérarchie. Son impulsivité et son ressenti ne devaient pas être étouffés, mais canalisés a son profit. La princesse devait avant tout arrêter de répugner a la dimension tangible de leur échange. Leur communion reprendrait donc a l’initiative de la noble qui chercherait à abattre ses paumes sur les points vitaux de son enseignant. Ainsi que sur les bras du wyvérien qui tentera certainement de parer ces coups, le but recherché étant d’en inhiber l’usage.
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