Kubera est un homme imposant et robuste, doté d'une silhouette musclée et d'une stature impressionnante. Mesurant 1m88, il a une peau claire et des cheveux courts de couleur noire, avec des mèches blanches, souvent coiffés de manière simple en les laissant tomber sur les côtés. Les cheveux à l’arrière de son crâne sont plus longs ; il les fait tenir en queue de cheval, pendant sur sa nuque. Il possède de fins yeux de couleur rubis à l’iris fendu. Ses deux bras sont recouverts, des doigts jusqu'aux arrière-bras, de tatouages noirs et gris symbolisant des flammes et des fleurs, l'intérieur du bras étant plus clair que l’extérieur. Un œil averti saura voir que les tatouages ont été faits sur une peau naturellement foncée et même un peu écailleuse.

Kubera est aussi, et avant tout, un homme-bête. La race de sa bête est une espèce rare de Wyvern vivant assez longtemps. On peut très facilement remarquer son origine par ses deux cornes et sa queue reptilienne, mais aussi par ses oreilles pointues, qu’on pourrait croire être celles d’un elfe. Ses cornes commencent vers le haut de son crâne, au-dessus de ses tempes, légèrement en arrière. La base de ses cornes est noire, rugueuse et similaire à l’écorce, mais ses pointes sont plus douces et lisses, changeant de couleur pour aller vers un beige blanc.

Il possède aussi une longue queue de plus de 1m80. C'est une queue assez fine, recouverte de larges écailles noires au-dessus et blanches en dessous. Il a aussi des pointes osseuses entre chaque plaque de couleur, identiques à celles de ses cornes. Le bout de sa queue a été modifié et une lame y a été greffée. Son corps est par ailleurs recouvert de plusieurs légères cicatrices qui semblent déjà s’effacer avec le temps.

Pour sa tenue, Kubera porte habituellement des tenues blanches, serrant son corps et l’aidant à rester mobile en toutes situations, mais il couvre cette tenue d’un vêtement d’arts martiaux, une veste/cape noire, orange et dorée. La seule armure qu’il semble porter est sur son bras gauche, une armure recouvrant toute son épaule jusqu'à son poignet. Mais ceci n’est qu’un seul exemple de tenue qu’il peut porter… Disons que c’est sa tenue la plus habituelle. Parfaite pour passer pour une personne lambda tout en pouvant encore se battre.

Pour comprendre exactement comment pense Kubera, il faut comprendre les différentes vies qu’il a vécues. Au départ, il n’était qu’un jeune artiste martial faisant justice à sa façon. Une sorte de héros local qui défiait les lois, imposant ce qu’il pensait être juste. Des années plus tard, le voilà devenu un assassin pour le Shogun et maintenant, il est simplement un mercenaire. Désormais que la base est posée, on va pouvoir commencer.

Premièrement, Kubera déteste les injustices de manière générale. Peu importe le côté de la loi, quel que soit le bien ou le mal que ça lui apporte. S'il peut agir, il agira. Dans sa jeunesse, il aurait agi de façon tête brûlée, chargeant vers le problème et utilisant ses poings. Et comme un bon vin qui se bonifie avec le temps, il a appris à agir plus discrètement et plus sagement lorsqu’il voit une injustice. Presque même indirectement.

Est-ce qu’il se rendait visible pour profiter de la gloire et de sa popularité ? Non, aucunement. Il n’a aucune envie de gloire, de récompense ou autre. Encore aujourd’hui, il se fiche de ce qu’il peut recevoir en retour de ses actions, ou même des ennuis qu’il attire sur lui.

Ce qui le pousse à agir ainsi est simplement sa haine des injustices. Rien de plus. Le monde est rempli d’iniquité, donc si une personne essaye d’agir pour le bien des autres, ce n’est pas si mauvais. Avant, il vous aurait cassé la mâchoire ; maintenant, il essaiera de trouver une autre solution avant de se résoudre à la force.

Il y a aussi un autre secret dans sa façon de penser. Un souci qu’il avait jeune et qu’il essaie de réprimer maintenant. Kubera aime se battre, que ce soit amical ou à mort, il n’a aucun souci avec un combat. C’est cette manie de vouloir chercher des ennuis en chassant le mal qui lui a apporté les plus gros soucis de sa vie. Aujourd’hui, il essaie de repousser cela le plus loin possible de lui… Mais il ne peut pas s’empêcher de ressentir un léger bonheur lorsque quelqu’un vient l’affronter ou le défier.

En dehors de cela, Kubera a une façon de penser légèrement psychopathe… Non, je ne parle pas de cela de manière négative ou pour dire qu’il est fou. Un psychopathe cherche toujours à améliorer sa situation, réfléchit à quoi faire et agit sans porter la moindre pensée pour les émotions des autres, allant même jusqu’à faire le pire possible sans le moindre sentiment. Kubera utilise une façon de pensée similaire à certains égards ; ses années d’assassin l’ont forcé à adopter un mode de réflexion très pragmatique et calculateur. Il n’est pas une machine sans cœur qui affiche un faux sourire et est prêt à tout pour atteindre son but… Mais il peut agir ainsi lorsque le besoin s'en fait sentir. Maintenant qu’il n’est plus vraiment un assassin, il évite de penser de cette manière, il essaye d’écouter ses émotions plus attentivement… Même si certains vieux réflexes restent en lui. Les vieilles habitudes ont la peau dure.

Un justicier sans loi, devenu assassin sans cœur à la retraite. C’est ainsi que se présente notre cher Kubera.

Chapitre I
Mon histoire ? Malheureusement, je ne peux pas tout vous raconter. Vous comprenez bien que j’étais… Je suis un assassin du Shogun, et je n’ai aucunement le droit de parler de chacune de mes aventures avec eux. Après tout, moins vous en savez, mieux c’est pour vous. Mais je peux raconter ce que j’ai vécu avant et le faire de manière plus personnelle je pense. Alors… Autant commencer par le commencement.

Jeune, je me suis éloigné de ma famille… Oh, vous voulez connaître ma famille ? Je viens à peine de commencer. Mais d’accord. Donc, je suis né dans une famille assez spéciale, plusieurs petites sœurs, et moi qui suis le seul garçon pouvant s’occuper d’elles… Enfin, c’est ce que je dirais si j’ignorais le vieillard qui a pris soin de nous tous. Un vieil homme, un Kuroite du nom de Bren. Un ancien soldat selon ce qu’il disait. D’aussi loin que remontent mes souvenirs, il a toujours été là pour prendre soin de nous. Je ne sais pas si mes sœurs et moi sommes liés par le sang, mais nous sommes tous des hommes-bêtes wyvernes.

Donc, j’ai dit que j’étais parti… Pour résumer cela, le vieux s’est occupé de nous et m’a entraîné au combat, m’apprenant à utiliser mon corps pour me battre. Il n’avait qu’une seule justification pour cela : si je suis capable de me battre sans rien, je serai toujours capable de me battre… Une étrange manière de dire qu’on aurait du mal à me désarmer contrairement à un épéiste. Selon lui, j’avais un talent naturel pour cela et des années plus tard, vers mes 17 ans, j’ai décidé de partir du nid pour vivre à l’extérieur. J’ai laissé mes sœurs avec lui et elles sont toutes parties dans leur direction, chacune pour vivre leur vie. Je les recroise rarement, mais je ne sais pas ce qu’elles font en ce moment.

Chapitre II
Donc, j’ai 17 ans et je me balade à travers Kuro, cherchant quoi faire, et je commence donc à passer de village en village, chassant des bandits, des voleurs et autres. J’ai même fini par me battre avec certains soldats de l’armée. Ce qui m’a donné une réputation assez particulière. Je finis même par m’installer dans un petit village au bord de la mer. Tout va bien dans le meilleur des mondes… Mais c’est là que je subis ma première vraie défaite. J’ai déjà perdu au combat, plus d’une fois, mais tant qu’on se relève, ce n’est pas grave. Cette défaite, je m’en suis toujours relevé… À mes 22 ans, alors que je revenais d’un voyage, rentrant dans ce petit village que je pouvais presque appeler chez moi… Tout était à feu et à sang. Je peux encore parfaitement me souvenir des moindres détails.

L’odeur du bois et de la chair calcinés, le bruit du feu… Mais pas le moindre signe de vie. Le seul signe que j’ai eu, c’était un message qui était accroché au cou d’un homme pendu sur les environs du village. Le message était clair et net… C’était une vengeance, car j’avais tué son frère et il est venu me le faire payer. Le lendemain, une fois que j’ai pris le temps d’éteindre les feux et d’enterrer les corps, je suis parti à la chasse de cet homme.

Il m’a fallu un an pour le retrouver, mais j’ai réussi à le tuer… Sauf que ce gars n’était pas n’importe qui. Son frère, que j’avais tué avant, était un bandit d’un clan… Lui, il était riche, un foutu riche avec assez d’argent dans les poches pour faire tourner la loi en sa faveur. Protégé par des gardes, j’ai massacré tout ce qui se trouvait sur mon chemin pour apporter ma justice… Résultat ? Je me suis sentit sur-puissant, intouchable, des soldats ont fini par m'avoir, j’ai fini en prison, presque mort et j’étais jugé pour être exécuté. Même si j’avais tué un riche corrompu qui avait brûlé un village entier, j’étais un criminel. C’était normal, même selon moi, j’avais tué, bien avant de tuer le noble. J’étais certain de mourir ainsi.

Chapitre III
Sauf… Qu’une personne voulait entendre mon histoire. Une personne était intéressée par moi. Messire Asano Taiyō. Le Shogun lui-même. Croyez-moi, j’étais très surpris de voir que le Shogun venait me voir. L’homme face à moi était intéressé par mon exploit en combat, et par le fait que je lui avais retiré une écharde du pied en tuant ce foutu noble. Résultat ? Il m’a offert un choix. Mourir… Ou renaître sous le nom de Kubera. Oui, Kubera n’est pas mon nom de naissance… Mais c’est le nom que j’ai adopté. J’avais déjà beaucoup de respect pour le Shogun avant, maintenant, j’avais une dette envers lui.

Et c’est ainsi que je suis devenu un assassin… Enfin, pas directement. J’avais 23 ans quand j’ai commencé mon entraînement. J’ai été entraîné par un autre assassin au service du Shogun. Un ancien… Non, je ne dirai pas son nom. Les Lotus Noirs sont une nouvelle famille pour moi. Même si on ne s’entendait pas tous bien, jamais je ne les trahirais. Donc, on va dire que j’ai trouvé un second maître, et celui-ci a été largement plus rigoureux dans son entraînement. Il m’a formé à l’art du combat, mais aussi à l’espionnage, à l’assassinat, à la négociation et autres. J’étais bien plus doué pour le combat, mais on peut dire que le diamant brut que j’étais a été poli en une magnifique gemme par ses méthodes.

J’ai donc servi le Shogun pendant 10 ans, lui servant d’assassin… Mais… Je ne peux pas en parler non plus, pour de multiples raisons, le Lotus a été dissous à la mort du Shogun. Certains étaient ravis de savoir qu’il était libre… D’autres comme moi étaient tristes de savoir que le Shogun était mort. Cela fait maintenant 20 ans que je voyage et agis comme mercenaire. Gardant le nom de Kubera, j’agis comme l’aurait souhaité notre Shogun, essayant d’apporter la justice partout où je passe.

Chapitre IV
Les Huits ? Oh eux… Je voudrais bien les tuer de mes mains… Ils ont osé profiter de la Peste pour pousser le peuple à se révolter contre Messire Asano et sa famille. J’ai le devoir de protéger les savoirs secrets que je garde du Shogun, de protéger la lame qu’il m’a confiée… Et après 20 ans. Disons que j’ai eu le temps d’avaler la pilule. Même si je ne les porte pas dans mon cœur, les tuer sans réfléchir risque juste d’apporter plus de problèmes aux habitants.