Voilà plusieurs semaines qu'elle sillonnait des terres hostiles, accompagnée uniquement de sa fidèle monture, ouvrant un chemin à travers des contrées ennemies. Bien que plongée dans ces plaines étrangères, Asta appréciait la vue d'une végétation luxuriante. La saison fauve qui régnait perpétuellement sur son domaine, bien qu'elle ne s'en lasserait jamais, restait monochrome. Ainsi, traverser ces vastes plaines et longer les rivières le long des sentiers lui faisait le plus grand bien.

Son accoutrement et son épais manteau attiraient quelques regards, bien qu'elle se trouvât encore loin de la capitale. Non, elle n'était pas si loin à dire vrai, il s'agissait de la région principale, prétendument nommée "Le Regard du Roi". Un nom bien prétentieux, pensa-t-elle. Comme si un roi seul était capable de surveiller ses terres.

Le Lord Bluthund n'approuverait guère ce fonctionnement. Personne n'oserait porter un regard sur ses terres à elle, jamais. Les loups savaient se montrer territoriaux, tout comme elle.

Descendant de son destrier pour trouver son chemin à la croisée de deux passages, elle aperçut un petit village non loin, le dernier avant de rejoindre la grande route menant à Rivellon.

Ayant prévenu l'ambassadeur chargée de sa liaison avec la Maison Hresvaelgr, elle venait en bons termes pour discuter des Dentelles du Faon avec l'ennemi, sous le prétexte de trouver une paix au nom des Lodjur. Un mensonge orchestré par les sorcières. Son véritable objectif était d'en apprendre le plus possible sur ce porteur d'Oeil divin sacré, en vue d'une attaque nocturne imminente.

Avec le succès de cette mission, elle gagnerait définitivement la confiance des Eiskloster, la positionnant ainsi pour obtenir une vengeance bien méritée. Une main reposant sur le pommeau de son arme, elle guidait les rênes de sa monture jusqu'au village, cherchant ses repères parmi les paysans du coin, se disant dans un interminable soupir qu'elle n'était pas prête de rentrer.

Ce n'était pas une journée comme les autres et le prince Bâtard le ressentait, bien qu'en fait il pouvait dire ça d'absolument toutes les journées depuis la Nuit de l'Espoir.

Comme d'habitude le prince ainé s'était levé aux aurores, quel enfant modèle. Il faisait toujours un grand effort pour montrer l'exemple à son jeune frère, du moins à la maison.

Il avait l'air bien frais et sans cernes lui qui se couchait pourtant toujours si tard,
c'était à se demander si il ne faisait pas des siestes en cachettes, en prétextant aller ailleurs lorsque toute sa famille avait le dos tourné.

Et à nouveau comme d'habitude chaque membre de la famille royale s'en allait de son coté à ses devoirs de haute importance. Les parents partaient reigner et administrer tandis que le prince héritier partait s'éduquer.

Il ne restait alors plus que le prince bâtard, à qui on attribuait souvent les tâches un peu anodines mais qui avait tout de même leur part de responsabilité !

L'ordre du jour était d'accueillir une sorte d'ambassadeur venu de par delà les Remparts du Daguet.
Il s'agissait apparemment d'un émissaire Halogien venant échanger au sujet d'une paix entre les deux nations, c'était plutôt étonnant venant de ces barbares surpuissants aux muscles d'aciers et chez qui la force faisait la loi. Du moins c'est tout ce qu'il en savait malgré son éducation.

Dante se mettait donc à rigoler doucement dans son coin en imaginant à quoi pouvait bien ressembler une telle force de la nature dédiée à la politique chez leurs ennemis et voisins de toujours. Devait-il s'attendre à voir débarquer un géant de trois-mètre avec un couvre-chef et un monocle ?

Après avoir ricané tout son soûl, un homme de la cours vint le prévenir que l'ambassadeur était là et que c'était pour le mieux de ne pas le faire attendre.

Prenant cette "mission" très au sérieux, le prince bâtard renvoya l'intermédiaire chercher l'intéressé en lui précisant qu'il les attendrait dans la suite diplomatique.

Il parti s'installer dans cette vaste pièce qui ressemblait à une drôle de salle de réunion avec une grande table en marbre puis s'installa à l'autre bout sur la grand chaise, c'était généralement la place réservée à son père dans ces moments. Il y avait un tableau de son arrière-grand-père juste derrière lui, on aurait dit son père mais en plus grisonnant et sûrement deux fois plus vieux.

A l'exact opposé se trouvait une chaise similaire, généralement destinée à un diplomate émérite ou même un autre dirigeant d'une nation en visite diplomatique.

Pour l'instant il n'y avait ni boisson ni nourriture et Dante se contentait simplement d'attendre tel un poseur arrogant dans la grande chaise de son paternel, il ne lui manquait qu'une couronne pour faire une belle impression de régent.

Seulement voilà, après quelques instants à garder ses bottes dans le crottin, Asta perdit patience et enfourcha de nouveau sa monture au galop en direction de Rivellon. Ni une ni deux, elle se présenta aux portes, on lui confisqua son arme et un maître des écuries empoigna les rênes de sa monture, elle était maintenant sans défenses, au beau milieu d'une escorte de gardes, en terres ennemies.

Elle gardait pourtant son calme, c'est vrai la capitale était pour le moins ravissante, les bâtisses, les murailles et le splendide palais perché au sommet d'une colline rendait cette terre plus cliché qu'il n'y paraissait. Cela flirtait étrangement avec les contes de fées que son père avait pour habitude de lui narrer à son chevet.

Au moment de franchir la porte, elle tomba nez-à-nez avec l'ambassadeur qui n'était autre que son correspondant lors de cette rencontre politique. Et au moment d'entrer dans la salle de réunion en sa compagnie, lui qui n'avait fait que deux pas en avant, puis en arrière, elle entendit la remarque moqueuse de son interlocuteur.








Elle lui asséna alors un sourire moqueur avant de poser son postérieur sur la chaise, la faisant grincer délibérément. Elle se trouvait maintenant face à lui, toujours couverte de son épais manteau, ses mains semblait être teintées d'un henné noir et ses ongles étaient anormalement longs, mais parfaitement manucurés et brillants.

Le prince bârd fût surpris de l'interlocutrice qui venait d'arriver, déjà elle ne faisait pas trois mètres de haut et elle était même plus petite que lui, le comble ! Il commençait à se demander si les Premiers Hommes n'étaient pas qu'un mythe pour inspirer la terreur aux enfants Meridien et les faire obéir.

Sans grande prétention ni grandes pompes il laissa entrer la représentante, il ne se leva même pas pour la saluer par ce qu'il avait à peine eu le temps de réaliser qu'elle venait d'arriver. Heureusement pour lui il avait l'air régal et charmeur dans sa chaise royale et il n'était pas entrain de se curer le nez.

Il comprit bien vite le sens de la phrase de la personne en face de lui quand la chaise de grande manufacture à l'allure de trône fit un grincement qui équivalait sûrement à un râle d'agonie dans la langue du bois.

Son faciès exprima la surprise pendant un instant avant qu'il ne se reprenne, il congédia l'homme qui avait accompagné Asta, il allait se retrouver désormais seul avec elle et il était très curieux à son sujet.

Une fois l'ambassadeur de liaison assurément sorti de la salle, Dante laissé échapper un soupir et démontra un peu de sa souplesse en allongeant ses jambes et en venant manquer de respect au mobilier royal.
Le voilà qu'il avait ses belles bottes sur la jolie table en marbre façonné, dans une position tout de suite bien plus confortable, il lâcha son plus beau sourire à son interlocutrice puis enchaîna.

C'était presque évident qu'Astaroth lui riait au nez. Elle regardait ses belles bottes en cuir cirées, savait-il au moins se battre ? Il n'avait là pas la moindre éraflure sur ses vêtements, c'est à peine si il utilisait ses jambes pour marcher et ses mains pour se torcher à ce rythme. Son jugement aussi froid qu'il était inquisiteur le mêlait bien aux Eiskloster, après tout, elle en était une, sans en être une.






Cela ressemblait davantage à un interrogatoire qu'à une rencontre entre deux nobles se considérant comme égaux. Non, Asta se voyait comme un Roi, le Roi de son Nord, le vrai Nord. Elle dévisageait avec un certain mépris l'intérieur classieux du Palais, cela ne ressemblait en aucun cas au Domaine Bluthund, c'était très loin d'être terrestre, la pierre, ce noble matériau servant à abriter les hommes comme les bêtes depuis la nuit des temps, n'était même plus visible.

Polie par ce qui semblait-être un papier-peint de très mauvais goût. Il ne faisait aucun doute que le Lord semblait perdre son temps, face à quelqu'un nullement capable de lui offrir ce qu'elle était venue chercher, quel intérêt de s'y éterniser ?

Le prince bâtard qui était fort surpris à l'arrivée semblait être un peu déçu de ces questions qui tournaient déjà sur son père le roi et son frère le superbe héritier, d'ailleurs il avait l'impression de se faire analyser comme un vulgaire laquais par la femme en face de lui, si c'était bien une femme, sa voix était vraiment atypique.






Il lui renvoya un sourire narquois, il savait très bien qu'il était le prince bâtard et qu'il ne valait pas autant que le reste de sa famille mais peut-être est-ce que le Lord Bluthund devait réfléchir une petite seconde à pourquoi on lui avait collé un bâtard et non pas quelqu'un de plus important.







Suite à ces paroles il fit appeler des servants qui vinrent servir toutes sortes de délicacies Méridiennes qui donneraient presque l'eau à la bouche mais qui pouvaient peut-être paraître bien superficielles pour une Halogienne. La plupart des plats semblaient être posés sur la table du coté de l'invité et non du coté du prince bâtard qui se contentait d'un verre d'eau bien fraiche, ainsi qu'une grande carafe d'eau.

Lord Bluthund étouffa un rire jaune, son faciès se déforma plus qu'elle ne l'espérait le dévoiler. Elle ne voulait pas être atteinte par ce genre d'insultes, mais elle ne pouvait pas lutter contre une émotion si viscérale. En serrant le poing, ses griffes ne manquèrent pas d'endommager le marbre de la table, ses dents se serraient les unes contre les autres dans un grincement anatomiquement lugubre. Puis d'un grand soupire plus noble qu'à l'accoutumé, elle plissa les yeux et reprit ses esprits, étouffant un juron dans sa barbe en vous souriant chaleureusement.







Elle empoigna avec politesse une tasse de thé et des petits gâteaux qu'elle mangeait goulûment et avec entrain en terminant sa phrase, pourtant vous ne pouviez pas vous retirer de la tête cette sensation d'être dévisagé par une seconde entité, une entité qui vous souhaitait réellement du mal... Quelque chose d'extérieur à vos deux âmes conjointes à ces banalités.

Hélas Asta ne laissa s'échapper aucun instant d'analyse à son interlocuteur, surenchérissant avec une question tout autant superficielle que ne l'était cette conversation.

Dante sentait un certain malaise s'installer, lui qui avait envoyé une première pique mais qui jugeait sa question tout à fait véritable et sans sous-entendu, après tout il était assez rare de s'intéresser aux Halogiens dans l'éducation Meridiem, on les traitait plus comme des voisins honteux. Son invitée sembla dire quelque chose mais il n'avait pas très bien compris et il ne voulait pas passer pour un homme lourdingue.


Cela lui confirmait donc que cette Lord Bluthund appartenait bien à un des quatre clans majeurs des Premiers Hommes, cependant ça ne l'avancait pas trop car il n'avait pas réellement une base de connaissance de ces clans.






Sa prononciation des noms était approximative voir même catastrophique pour le dernier, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir un petit air fier comme si il était content de s'être souvenu de ces cours barbant, bien entendu il fût à son tour piqué au vif par la donzelle qui semblait apprécier l'offrande de nourritures et boissons, il lâcha un soupir.







Il la regardait manger et parler en même temps, un vrai petit spectacle, pourtant il avait l'impression que même concentrée sur les mets posés sur cette table elle semblait quand même le regarder en retour, c'était bien étrange. Cela lui rappelait la sensation qu'il avait lorsqu'il s'aventurait dans des couloirs interdits lors de son séjour au Bosquet d'Ataraxie.

Sans lui rendre son regard, elle profitait toujours des sucreries offertes, et entre deux elle en profitait pour répondre d'une manière presque désintéressée...






Mais pour cela, fallait-il encore que le Roi se présente, ce qui n'était pas le cas, et la Lord savait bien que le bâtard ne manquerait pas à tiquer les ennuis que cette rencontre posaient pour cette audience.

Une fois le court festoiement terminé, elle se leva de sa chaise dans un quincaillement toujours insupportable, faisant même trembler la porcelaine entreposée là par les domestiques, puis de profil elle ajouta...






En disant cela, le démon espérait en savoir plus des attraits de son interlocuteur, elle espérait qu'il puisse se montrer plus intéressant que le vulgaire bâtard pourri gâté qui fait des manières pour avoir de l'attention... La seule chose dont il était capable jusqu'à présent.

Le jeune homme soupira, visiblement cette rencontre ne semblait pas apporter satisfaisance d'un coté ou de l'autre de cette grande table, il l'observa se remettre debout, se demandant vraiment comment cette petite femme pouvait faire un bruit digne d'un géant maladroit en se levant. Il fallait qu'il agisse vite si il ne voulait pas perdre le fil et la faire rester.






L'idée que son père visite la capitale d'Halogia était bien étrange, mais peut-être y avait-il une part de sincérité à cette demande ? Dante avait également l'envie de faire les choses bien pour avoir un peu de validation par son paternel, sûrement qui lui avait confié cette tâche, et en plus cette Asta Bluthund avait attisé sa curiosité de bien des manières.





Son idée était sûrement comme un message dans une bouteille jetée à la mer.
Au fond de lui il doutait qu'elle serait réceptive à l'idée de rester un peu plus de temps car elle ne semblait pas apprécier être ici, malgré l'avenance dont elle pouvait faire preuve.

Contrairement à ses apparences, Asta ne rompait pas le pas, elle se dirigeait toujours vers la sortie malgré vos paroles, mais au moment d'ouvrir la porte, elle se prononça en vous tournant le dos. Dans un calme et une froideur contrastant avec son air chantant qu'elle prenait pour attirer vos faveurs...






Elle avait l'air vexé, marquant les consonnes et la ponctuation sur sa dernière phrase comme pour faire savoir qu'elle n'aimait pas perdre son temps. Ce fin numéro qu'elle dévoilait ne changeait rien à cette impression que vous aviez d'être épié tant bien même elle gardait le dos tourné. Cela n'aidait pas à retirer ce malaise qui sévissait entre vous, alors fallait-il peut-être agir vite pour éteindre le feu !






D'une manière enfantine, le Lord semblait réclamer quelque chose, mais de son coté, le faciès n'ayant que la porte comme unique spectateur, dévoilait là un rictus des plus mesquins, digne de ce qu'une garce comme elle aurait pu mijoter. C'était un prince bâtard, et l'on racontait de lui jusqu'à Serendia qu'il n'avait pas même une promise, c'était une aubaine que ça sois son hôte, il fallait en profiter ! Abuser de sa fierté autant que possible, et obtenir toute les informations potentielles, il ne lui restait plus qu'à mordre à l'hameçon !

Et voilà que maintenant l'invitée demandait à visiter le Palais, quelle horreur ! Dante détestait avoir à y passer la journée surtout pour des choses telles que le devoir, et maintenant il devait faire faire le tour à cette noble lord comme si il était un promoteur immobilier qui devait vanter les mérites d'un bien qui n'intéressait personne. Il ne perdit pas de temps pour se lever et commencer à marcher vers elle.






Dante marcha alors tranquillement sans se presser ni sans être trop lent, mais alors qu'il allait la rattraper et la devancer pour lui montrer le chemin et commencer cette visite inutile elle renchérit et pas pour le mieux, une attaque en plein dans l'estime ! Il fallait lui prouver qu'il n'avait pas une toute petite chambre tout en glanant des informations sur cette Lord.





Il était désormais juste derrière elle, pouvant observer la différence de taille mais aussi qu'elle avait l'air tout de même bien l'air bien imposante et pas seulement avec la façon dont elle était habillée.
Il en avait presque des sueurs maladives à s'imaginer porter la même chose en Meridiem avec cette saison. Ou peut-être que cette sensation venait d'autre chose au fur et à mesure qu'il se rapprochait de son interlocutrice. Néanmoins, fort de son Oeil Divin Hydro le prince était capable de vite faire disparaître la goutte de sueur apparente et avoir l'air toujours digne avant même qu'on s'en rende compte.

Toujours en proie à cette même mélodie qui animait alors sa voix, elle conclut ceci ;





D'un pas arrière, elle se retira pour lui permettre d'ouvrir le passage, et en profita pour déboutonner son manteau qui tenait uniquement par le biais d'une accroche en argent en forme de gueule de loup, le symbole de son Clan. Pendant qu'il profitait de cela pour s'avancer, ou non, le Lord ajouta un énième commentaire.





Les Cimes du Nord dépassaient amplement la superficie de Meridiem, et le Castel Bluthund valait à lui seul les trois bastions locaux réunis, mais la rugueur du climat rendait la densité de population et les récoltes éparses, ce faisant, Halogia ne pouvait pas jouir de cette immense terre comme pouvait le faire les Meridiens.

Il y avait une part de sincérité dans ce que disait le prince, peut-être n'avait-il pas assez considéré son invitée comme une personne prestigieuse, cependant cela ne lui avait pas été énoncé plutôt on lui avait simplement dit qu'il s'agissait d'une sorte d'émissaire ou d'ambassadeur, peut-être l'omission était-elle dûe à une sorte de discrimination des Méridiens envers les Halogiens.


Quoi qu'il en soit Dante faisait donc dilligement le tour du Palais Royal tout en évitant les pièces les plus sensibles, traversants de magnifiques couloirs, les sols et les murs recouvert d'un marbre poli scintillant et impeccable, comme si les servants se démenaient chaque jour pour qu'il n'y ait pas une seule tâche.

Le duo arriva finalement devant une double porte fermée à clé qui semblait être l'entrée des appartements du Prince Bâtard, sans grande conviction le Méridien ouvrit donc les portes et fit rentrer la demoiselle dans ses appartements, ça ressemblait plus ou moins au reste du palais royal, mais ce n'était pas si grand que ça finalement.

Il semblait y avoir une pièce servant de salle de bain, une pièce servant de chambre et un salon avec une baie vitrée donnant sur le jardin privé à l'intérieur du palais avec toutes sortes de jolies fleurs endémiques de la région.

Ce salon avait un grand canapé rouge ainsi qu'une bibliothèque bien remplie, un ratelier d'armes ainsi qu'une étagère avec des sortes de répliques miniatures de modèles d'aeronef Méridiens, une des fierté de la Nation bien qu'ils servaient peut.

Il ne semblait pas y avoir présence de nourriture ou de cuisine dans ces appartements.

Asta regardait avec intérêt pendant la visite, glissant ses mains griffues le long des figures marbrées du palais, ces gravures en meridien ancien avaient quelque chose de cossu. Ils n'hésitaient pas à étendre la richesse dont ils pouvaient jouir, la simplicité halogienne contrastait terriblement avec cela, seule Serendia pouvait ainsi rivaliser dans ses décorations, ainsi que ses plus fidèles émissaires... Les Eiklosters. Bien qu'Asta n'était pas en reste face à cela, jouissant de vêtements d'aussi bonne facture si ce n'est plus que son hôte, elle souriait hystériquement en comparant ces murs décorée à la ruine qui lui servait de Castel, une ruine lugubre mais familière, c'était son nid.

Perché par-delà les airs, et alors que la chambre du bâtard venait d'être explorée de fond en comble du regard, le rappel de sa citadelle aérienne lui rappela un détail déterminant à cette visite ;





Cela semblait évident, hélas, le palais jouissait d'un emplacement au sommet de la colline de Rivellon et il n'était pas vraiment possible d'en découvrir les secrets depuis les rues de sa capitale. Et venir en monture volante serait signer son arrêt de mort face aux balistes et autres archers postés sur les remparts, encore plus pour s'approcher du palais royal. Le seul moyen d'avoir un plan de vue des lieux n'était autre que d'en sonder l'intérieur sous couvert d'une visite avec un peu de charmes.





Lui dit-elle alors avec amusement, l'incitant à l'action de trop car comme elle l'avait prévu; cette chambre se révélait être d'une banalité ennuyante, sinon par le faste qu'elle transpirait. Asta semblait par ailleurs convaincu que le bâtard n'avait pas dit la vérité, cette chambre n'avait rien d'identique à celle du Prince Héritier. Mais le crétin ne mentait pas, il cherchait simplement à gonfler son égo.