Haru, depuis son départ d'Orochi, était en constant mouvement. Pas d'accroche ni de maison à proprement parler de toute façon, personne pour l'attendre au bercail, nul part à vrai dire. Une liberté sans condition alors, le jeune aventurier vivant de petit boulots ci-et-là. En Halogia même il chassait simplement, la nature étant largement abondante, le petit reptile utilisant ses facultés de serpent pour traquer les lapins, biches et autres animaux qui ne lui faisaient pas trop peur.

Car tout ça restait très nouveau pour quelqu'un qui avait vécu sa vie entière dans les bouquins. Pour le premier lapin qu'il avait abattu, Haru passa au moins une semaine à pleurer dans une cabine de chasseur qu'il avait trouvé en plein milieu de la nature, vidant les rations du pauvre propriétaire jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus. Le second lapin lui fit moins effet, jusqu'à ce que la chasse devienne quelque chose d'habituel pour lui, il ne pleurait même plus quand ses crocs venait abattre à la gorge le lapin ou quand, tout simplement, il utilisait ses pouvoirs hydro.

Une aubaine aussi, la faune n'était pas trop difficile, le mage en herbe pouvant s'entraîner sur les loups géants du coin, souvent isolé du groupe par les soins du prédateur, abattu d'un jet d'eau si puissant qu'il arrivait à transpercer les crânes des loups. C'était vraiment la seule attaque létale qu'il avait accumulé jusqu'ici et, il faut dire qu'il était fière.

Dans une autre cabane, bien plus spacieuse que celle où il avait pleuré toutes les larmes de son corps, notre serpent se prélassait sur le lit. Encore une cabane de chasseur qui subirait sa visite, la cheminée est allumée, la viande séchée est sur la table, un jour, les bêtises de notre explorateur auront raison de lui.

Mais pour l'instant, il réfléchissait à sa mission en Halogia. Reconnaître le plus possible la zone, chercher et fouiller tout les donjons recensés et surtout; la quête de l'œil cryo. Evidemment que lui aussi s'était lancé sur la quête des yeux divins, même si elle n'était que secondaire. Qui sait, peut-être qu'à travers ses péripéties, il en trouverait un comme son œil hydro ?








Dit d'un coup en sursautant Haru, paniqué pendant quelque secondes d'avoir entendu un bruit dans un coin de la cabine. Le feu crépite, tout semble calme. Ce n'était que sûrement qu'un courant d'air, le vent était incisif dehors, sifflant avec force entre les troncs de bois qui composait la bâtisse.