Les mers de Nymlerith sont divisées en sept. Cette division est due aux pays bordant ces différentes mers, mais surtout à des caractéristiques bien particulières de ces dernières. Elles sont aussi les foyers de certains capitaines et navigateurs légendaires et bien particuliers qui seront décrits avec elles.

Toutes les mers ne sont pas aussi faciles à naviguer, loin de là, et la plupart des capitaines n'acceptent de naviguer que sur certaines d'entre elles, en général les mers Gelée, Marchande, et, pour les plus aventureux, Givrefeu. Par chance, ce sont les plus commerciales qui sont les plus aisément naviguables.




S'étendant du sud des côtes de Meridiem à celles de Kuro, la Mer Marchande est la plus aisée. Calme, parfois agitée de quelques tempêtes occasionnelles, elle est particulièrement riche en poissons. C'est de loin la plus fréquentée, tant par les marchands que par les pêcheurs, les frégates de corsaire ou les pirates. Ces derniers sont le plus grand danger de cette Mer, et la marine du Seigneur Balenos ne parvient pas toujours à la dissiper.

Certains prétendent que c'est la Fortune qui y règne en maitresse, mais elle est bien trop ambitieuse pour se contenter de piller tous les navires et tous les concurrents qui arpentent ses eaux.



Au Nord de la Mer Marchande, entre le Nord de Meridiem et la pointe de Kuro, s'étend la Mer Gelée. Des icerbergs pouvant s'avérer extrêmement dangereux flottent à sa surface, et il arrive souvent que de grandes plaques de glace ornent les flots. Les marins expérimentés savent qu'il vaut mieux parer sa coque d'un Brise-Glace pour l'arpenter, pour ne pas se retrouver bloqués ou pire, coulés par un capitaine trop confiants.

Les baleines, orques, et autres créatures marines de grande taille sont les principaux occupants des lieux, pouvant parfois servir de guide, et parfois d'ennemis cruels.

La Force navigue presque en permanence sur ces eaux inhospitalières, subsistant de taxes qu'il fait payer aux baleiniers, de pillages, ou de ses propres chasses.



A l'Ouest du Continent se trouve la Mer Givrefeu, aux courants contraires, aux nombreux récifs, et particulièrement dangereuse. Peu de pirates s'y aventurent, comme les conflits marins dans ces eaux souvent déchainées sont particulièrement dangereux. Seuls ceux possédant les meilleurs navigateurs peuvent passer de courant en courant tout en évitant les récifs et en dirigeant un assaut contre un autre navire.

Les eaux sont riches de crustacés et mollusques, mais les poissons s'y font un peu plus rare dès lors que l'on s'éloigne des côtes, seules les profondeurs étant habitées.

C'est ici Le Diable qui dirige la danse. Navigateur hors pair, il vit aussi bien des navires qu'il escorte que de ceux qu'il choisit de ne pas guider. On dit qu'il doit son surnom à sa connaissance presque surnaturelle de sa mer, et nul n'a jamais remis ce nom en question.



Peut être la plus énigmatique des mers, l'Ombrale se distingue des autres de bien des façons, mais la plus évidente est le fait que la Mer y soit penchée. Les courants y sont changeants, traîtres, la surface semble parfois vallonnée, et si la Mer Givrefeu demande une excellente connaissance pour être empruntée, il faut bien plus que cela pour chevaucher l'Ombrale. Une grande capacité d'improvisation, une connaissance parfaite de son navire, et un équipage au sang-froid impeccable sont nécessaires pour espérer survivre à une traversée.

La mer est pratiquement dénuée de vie, et les quelques poissons qui ont pu y être pêchés sont difformes et immangeables. On dit même que ceux qui essaieraient d'en tirer pitance finiraient maudits et marqués dans leur chair avant de trouver rapidement la mort.

L'Hermite, puissant capitaine sorcier, est celui qui connait le mieux cette mer scélérate. Sage, et surtout expérimenté, ses traversées de Lucarion à Meridiem lui rapportent beaucoup, et il n'est pas avare en conseils pour les navigateurs ambitieux, laissant sa Mer faire le tri.



Lorsque l'on dépasse Kuro, on arrive dans une mer idyllique. Sa surface est à peine perturbée par quelques vents doux, les voiles sont agréablement charriées par ces derniers, et aucun danger ne semble guetter. Pourtant, très peu de personnes sont revenues pour témoigner de cet étrange endroit hors du temps, mais certains racontent de terribles histoires...

Des tentacules géants auraient brisé un navire, tandis qu'un autre aurait été avalé tout rond par une baleine géante... Certains parlent même d'oiseaux géants venus dévorer des marins au hasard, ou d'étranges créatures rappelant des formes humaines nageant à côté de leur batiment.

Peut être faudrait il interroger Le Fou, l'un des rares marins à naviguer sur ces mers. S'il daignait répondre, ou même si on le trouvait.



La troisième Mer énigmatique de Nymlerith est la Mer Voilée. Au Nord-Est de Kuro s'étend cette étendue des plus étranges : l'eau y parait légèrement blanchie, mais peut être est-ce simplement le reflet de la brume épaisse qui recouvre en permanence cette mer, rendant la navigation aux étoiles impossible. Certains disent que la mer possède sa volonté propre, tant il est aisé d'en ressortir par là où on était entré.

Certains prétendent même qu'en son coeur se trouverait une île oubliée, d'où des spectres vengeurs s'échapperaient pour hanter les eaux... mais qui sait quels trésors pourraient s'y trouver ?

Peut être Le Pendu le sait-il. Il est l'un des rares capitaines à y naviguer régulièrement, mais est réputé pour être un excentrique dangereux, et portant la poisse. Même les plus curieux évitent de s'approcher de lui, lorsqu'il se rend dans les tavernes Kuroïtes qu'il semble apprécier.



Septième et Dernière Mer de Nymlerith, c'est aussi la plus particulière. Plus on en approche, et plus les navires semblent s'enfoncer dans l'océan, l'eau prend une texture écumeuse... Pour être, quelques centaines de mètres plus loin, entièrement remplacées par des nuages. Nul ne sait ce qui se trouve sous ces nuages, car quiconque s'y avançant trop y tombe et disparait à jamais.

Si étrange et dangereuse qu'elle soit, on raconte qu'un homme, qui se fait appeler Le Juge y "naviguerait". Il possèderait un navire capable de flotter au dessus de ces nuages, mais il n'apparait dans les ports qu'à la barre d'une goélette modeste... tout en ayant suffisament d'argent à dépenser pour que l'on puisse croire en ses récits.